Les formations courtes et professionnalisantes
BTS, BUT et licences professionnelles
Ces formations en 2 ou 3 ans sont idéales si vous souhaitez vous lancer dans le métier rapidement. Elles intègrent toujours des périodes de stage ou d’alternance.
Les BTS (Brevets de Technicien Supérieur) et BUT (Bachelors Universitaires de Technologie) liés aux transitions écologiques préparent à des métiers concrets et recherchés : technicien en énergies renouvelables, en gestion et maîtrise de l’eau, en valorisation des déchets, en génie thermique et climatique…
Les licences professionnelles, accessibles après un bac+2, permettent une spécialisation dans un domaine précis et augmentent vos chances d’insertion professionnelle.
Quelques exemples de formations courtes :
- BTS Métiers de l’eau
- BTS Développement et réalisation bois
- BUT Génie thermique et énergie
- BUT Hygiène, sécurité, environnement
- Licence pro Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables
- Licence pro Économie circulaire et gestion des déchets
- Licence pro Agriculture biologique
Ces formations sont souvent très appréciées des employeurs car elles forment des professionnels immédiatement opérationnels. De plus, les taux d’insertion professionnelle sont généralement élevés dans les secteurs liés à la transition écologique, où la demande de techniciens qualifiés ne cesse de croître. (ADEME 2021; Inserjeunes 2024; France Compétences 2023).
Sources :
- ADEME. 2021. “Transition écologique et emploi : un cercle vertueux.” 2021.
- France Compétences. 2023. Observatoire de l’insertion professionnelle et de l’évolution des qualifications. Paris : France Compétences.
- Inserjeunes. 2024. Tableau de bord de l’insertion des diplômés de l’enseignement professionnel. 2024.
Les formations universitaires longues et spécialisées
Les licences, masters et doctorats universitaires offrent des parcours plus théoriques qui permettent d’approfondir une discipline et d’accéder à des postes à responsabilité. Ces formations longues vous donnent le temps d’explorer différentes facettes d’un domaine avant de vous spécialiser.
Licences (bac+3)
Les licences généralistes en sciences de la vie et de la Terre, géographie, économie ou droit peuvent constituer une bonne base pour se spécialiser ensuite dans les domaines environnementaux. Certaines universités proposent également des licences directement orientées vers l’écologie ou le développement durable.
Master (bac+5)
C’est souvent au niveau master que se fait la véritable spécialisation dans les métiers de la transition écologique. Les options sont nombreuses : urbanisme durable, écologie, biodiversité, agronomie, ingénierie environnementale, économie sociale et solidaire, droit de l’environnement…
Doctorats (bac+8)
Pour celles et ceux qui souhaitent se consacrer à la recherche ou à l’enseignement supérieur, le doctorat permet d’approfondir un sujet précis et de contribuer à l’avancement des connaissances dans les domaines environnementaux.
Suivre un parcours universitaire vous offre la possibilité d’ajuster votre trajectoire au fil des années, en fonction de vos découvertes et de l’évolution de vos centres d’intérêt. De plus, les frais d’inscription restent modérés par rapport à certaines écoles privées, ce qui peut être un critère important dans votre choix.
Les écoles spécialisées
Face aux crises écologiques et aux attentes des étudiants de nombreuses écoles ont fait évoluer leurs programmes pour intégrer davantage les enjeux environnementaux et sociaux.
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Les Écoles d’ingénieurs
Elles proposent des formations en génie écologique, énergies renouvelables, économie circulaire, agroécologie… Les écoles comme l’INSA, les Mines, Centrale, AgroParisTech ou l’ENGEES forment des ingénieurs capables de concevoir des solutions techniques aux défis environnementaux. Les Écoles d’ingénieurs
Les Écoles de management
Longtemps centrées sur le “business as usual”, elles prennent aujourd’hui un tournant pour bifurquer : intégrer le climat et les limites planétaires au cœur des cours, des projets et des stages. HEC, ESSEC, ESCP, emlyon, Audencia, KEDGE… ouvrent des majeures et doubles diplômes (climat/ESG/finance durable), des projets de terrain et des incubateurs à impact.
Objectif : apprendre à piloter la transition dans les entreprises (stratégie bas carbone, achats et logistique, finance et reporting CSRD, marketing plus sobre).
Débouchés : chefde projet transition, consultant décarbonation, analyste ESG, acheteur responsable, chargé de reporting, intrapreneur à impact.
Les Écoles de communication
Ces écoles évoluent : elles apprennent à communiquer de façon responsable sur l’écologie.
Au programme : éviter le greenwashing (les faux arguments “verts”), éco-concevoir des campagnes (formats plus sobres et accessibles), mobiliser des communautés, et mesurer l’impact d’une action de communication.
Débouchés possibles : chargé·e de com’ responsable, créatif·ve “bas carbone”, community manager, relations presse à impact, content manager, conseil pour aider les marques à parler d’écologie sans tromper.
Sciences Po et les IEP
Les Instituts d’Études Politiques (IEP), dont Sciences Po Paris, forment à comprendre et à agir sur les grands enjeux contemporains : politiques, sociaux, économiques… et désormais écologiques.
Depuis quelques années, ces établissements ont intégré l’urgence climatique et les inégalités sociales dans leurs cursus : cours obligatoires sur l’environnement et la transition, masters spécialisés, projets collectifs liés à l’écologie, partenariats avec des associations et institutions internationales.
L’objectif est de former des futurs décideurs politiques, analystes et responsables publics ou privés capables d’intégrer la transition écologique dans leurs choix stratégiques et politiques.
Débouchés : chargé de mission climat dans une collectivité ou une association, consultant en politiques publiques environnementales, analyste énergie-climat, responsable RSE, journaliste spécialisé sur l’écologie, ou encore chercheur en sciences sociales et environnementales.
Les Écoles d’architecture et de paysage
Ces établissements intègrent de plus en plus les questions de biodiversité, d’adaptation au changement climatique et d’écoconstruction dans leurs cursus, formant des professionnels capables de repenser nos espaces de vie.
À noter que certaines écoles spécialisées sont accessibles directement après le bac, tandis que d’autres recrutent après une classe préparatoire ou un premier cycle universitaire. Renseignez-vous sur les modalités d’admission et n’hésitez pas à participer aux journées portes ouvertes pour vous faire une idée plus précise de l’ambiance et des valeurs de chaque établissement.
L’alternance : allier théorie et pratique
L’alternance permet de se former tout en acquérant une expérience professionnelle significative et en percevant un salaire. De nombreuses formations peuvent être suivies en alternance : BTS, BUT, licences professionnelles, mais aussi certains masters et diplômes d’ingénieurs.
Les avantages de l’alternance :
- Acquisition d’une expérience professionnelle valorisante sur le CV
- Rémunération pendant toute la durée de la formation
- Prise en charge par l’entreprise du coût de la formation
- Application immédiate des connaissances théoriques
- Développement d’un réseau professionnel
- Possibilité d’embauche dans la structure d’accueil après la formation
Comment trouver une alternance dans la transition écologique ?
Les entreprises du secteur des énergies renouvelables, de l’économie circulaire, de l’agriculture biologique ou encore de l’écoconstruction sont particulièrement demandeuses d’alternants. Vous pouvez retrouver des offres sur jobthatmakesense ou emploi-environnement
Vous pouvez aussi vous tourner vers des structures locales comme les collectivités territoriales, les associations et les services de l’Etat en vous rendant sur le site pass.gouv et/ou emploi-territorial.
Pour trouver votre contrat d’alternance, commencez vos recherches tôt (idéalement 6 mois avant le début de la formation).
Les passerelles et réorientations : rien n’est figé
Une préoccupation fréquente chez les bacheliers est la peur de « se tromper » d’orientation. Rassurez-vous : les parcours professionnels d’aujourd’hui sont rarement linéaires, et de nombreuses possibilités existent pour changer de voie en cours de route.
Le système d’enseignement supérieur français a considérablement évolué ces dernières années pour faciliter les passerelles entre différentes formations. Beaucoup de licences, masters ou écoles acceptent désormais des étudiants venus d’autres filières, à condition que leur motivation soit solide et que certains prérequis soient remplis.
Par exemple, une étudiante ayant suivi deux années de licence en économie pourra potentiellement intégrer un master en développement durable, même si ce n’était pas sa spécialité initiale. De même, après un BTS ou un BUT, il est tout à fait possible de poursuivre vers une licence professionnelle ou une école d’ingénieurs par le biais d’admissions parallèles.
L’important est de valoriser son parcours et sa motivation, en montrant en quoi vos expériences précédentes constituent un atout pour la formation visée.
Pour réussir une réorientation
- Renseignez-vous sur les prérequis des formations visées
- Valorisez vos compétences transversales : communication, organisation, autonomie, etc.
- Expliquez clairement votre projet dans votre lettre de motivation
- N’hésitez pas à contacter directement les responsables de formation
Les métiers des transitions écologiques et sociales ont justement cet avantage d’être accessibles à des profils variés. Un juriste peut se spécialiser en droit de l’environnement, un ingénieur peut s’orienter vers les énergies renouvelables, un communicant peut se tourner vers la sensibilisation écologique et appliquer les règles de la communication responsable… La diversité des parcours est même souvent une richesse dans ces secteurs en pleine évolution.
Pour aller plus loin
Préparer votre orientation
Explorer les formations disponibles
Consultez Parcoursup, les sites des universités et écoles, ainsi que les plateformes spécialisées dans l’orientation. Prenez le temps de lire attentivement les programmes, les modalités d’admission et les débouchés professionnels de chaque formation.
- Découvrir la plateforme « T’es Refait »
- Découvrir « Les Pépites Vertes »
Participer à des salons et journées portes ouvertes
Ces événements sont l’occasion idéale pour poser vos questions directement aux enseignants et aux étudiants. Vous pourrez ainsi vous faire une idée plus précise de l’ambiance et des spécificités de chaque établissement. Talent For the Planet et les salons de l’Etudiant.
Échanger avec des professionnels
N’hésitez pas à contacter des personnes qui exercent les métiers qui vous intéressent, via les réseaux sociaux ou les associations professionnelles. La plupart seront ravis de partager leur expérience avec vous et de vous donner des conseils précieux.
Tester un engagement concret
Pour mieux comprendre les métiers et les compétences nécessaires sur le terrain, vous pouvez passer quelque temps comme bénévole dans une association (JeVeuxAide.gouv), mener un projet étudiant ou effectuer un stage en lien avec la transition écologique. Ces expériences vous permettront certainement de mieux préciser votre projet professionnel.
Les événements à ne pas manquer
- Journées portes ouvertes des universités et écoles (généralement entre janvier et mars)
- Forums des métiers organisés par les lycées et les collectivités locales
- Semaine européenne étudiante du développement durable (avec toutes les informations sur le site du RESES)
N’oubliez pas que les conseillers d’orientation de votre lycée ou des Centres d’Information et d’Orientation (CIO) sont également là pour vous aider. Ils peuvent vous proposer des tests d’orientation et vous accompagner dans l’analyse de vos résultats.
Ajouter un truc sur les MJC : propose parfois des journées d’échange et des aides à la recherche de stage, rédaction de CV. Je te laisse chercher
Les aides financières pour vos études
Le coût des études peut constituer un frein à l’orientation. Heureusement, de nombreuses aides existent pour vous permettre de suivre la formation de votre choix, y compris dans le domaine des transitions écologiques et sociales.
Les bourses sur critères sociaux
Attribuées par le CROUS en fonction des revenus de votre famille, elles constituent la principale aide pour les étudiants. Les montants varient selon votre échelon, de 1 454€ à 6 335 € par an (tarifs 2025-2026). La demande se fait via le Dossier Social Étudiant (DSE) entre janvier et mai.
L’alternance et l’apprentissage
En choisissant une formation en alternance, vous percevez un salaire qui varie selon votre âge et votre niveau d’études (de 27% à 100% du SMIC). De plus, vos frais de scolarité sont pris en charge par votre employeur et vous bénéficiez des avantages des salariés (mutuelle, tickets restaurant…).
Les aides spécifiques pour la transition écologique
Certaines régions, fondations ou entreprises proposent des bourses spécifiques pour les étudiants qui s’orientent vers les métiers de la transition écologique. Par exemple, la Fondation Veolia ou la Fondation Nicolas Hulot offrent des bourses pour des projets d’études liés à l’environnement.
N’oubliez pas également les aides au logement, qui peuvent considérablement alléger votre budget si vous devez quitter le domicile familial pour suivre votre formation. Ces aides sont destinées aux étudiants et jeunes actifs. Vous pouvez toucher une aide en fonction de votre loyer et vos revenus. Il suffit de créer un compte et faire une simulation de votre situation pour savoir de combien vous pourrez être aidé. Ces aides sont accessibles toute l’année, pas besoin d’attendre la rentrée scolaire pour en bénéficier.