Une jeunesse écologiquement ambitieuse mais divisée

Les résultats de la Consultation Nationale Étudiante menée par le RESES ont montré que les jeunes étaient en majorité très sensibles aux enjeux écologiques. Le changement climatique, la destruction des écosystèmes et la perte de biodiversité étant les sujets qui les préoccupent le plus.

70 %

des étudiants soutiennent la cause écologique

62 %

d’entre eux pensent que c’est la thématique sociétale la plus importante

Cependant, certains sont encore réticents. Et pour d’autres, on constate un décalage entre la prise de conscience et le passage à l’action :

  • 16 % se déclarent militants alors qu’ils sont 60 % à être sensibilisés, mobilisés et prêts à agir
  • 4 % se revendiquent anti-écologistes, indifférents voire opposés à la cause écologique

Pour beaucoup d’étudiants, les contraintes de budget et de temps représentent des freins à l’engagement et au changement de mode de vie.

Des propositions pour favoriser l’engagement

Les Â¾ des étudiants considèrent la mobilisation et l’action citoyenne comme une solution efficace dans la lutte contre le changement climatique. 1 Ã©tudiant sur 5 a déjà monté un projet lié à l’écologie, et près de la moitié se déclare capable de le faire.

77 % des étudiants estiment que les intérêts de la population étudiante ne sont pas suffisamment pris en compte dans les décisions politiques.

Pour encourager l’engagement, il existe plusieurs leviers d’action. La plupart estime manquer de temps pour s’investir dans des actions concrètes, il pourrait donc être envisagé de développer des parcours aménagés. Le passage à l’action pourrait également être incité par la création d’UE (Unités d’Enseignement) et crédits ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System – Système européen de transfert et d’accumulation de crédits) dédiés, ainsi que la mise à disposition de ressources ou encore de locaux dans les universités, les écoles, les instituts de formation…

Un besoin de formation à la hauteur de l’urgence climatique

Pour les Â¾ des étudiants, l’éducation, la formation et la sensibilisation sont essentiels à la lutte contre le changement climatique. Certains estiment que le contenu de leur formation est en retard sur ces sujets.

43 %

des étudiants estiment que leur formation ne les prépare pas assez aux enjeux écologiques.

Pour y remédier, il faudrait que les enseignants soient mieux formés aux enjeux écologiques et solidaires et il serait nécessaire de créer des cours spécifiques à la transition écologique adaptés à chaque filière.

Des campus à réinventer

La quasi-totalité des étudiants estime que leur campus n’agit pas suffisamment pour la transition écologique. La rénovation énergétique est la première action que les jeunes souhaitent voir mise en place sur leur lieu de formation.

L’alimentation proposée par les restaurants universitaires constitue également un réel enjeu.

31 %

seulement des étudiants pensent que la restauration prend en compte la transition écologique.

Qu’est-ce que le RESES et la consultation nationale étudiante ?

Créé en 2007, le Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (RESES) est un réseau national composé de 150 associations étudiantes. Il mène des projets liés aux enjeux écologiques et solidaires tels que la biodiversité, le climat, les déchets, l’alimentation, etc.

Il défend une vision de l’écologie ambitieuse, transformatrice de la société, compatible avec les limites planétaires et qui prend en compte les questions de solidarité et d’équité sociale.

Organisée par le RESES, la consultation nationale étudiante (CNE) a lieu tous les 3 ans depuis 2008. C’est un événement clé qui permet aux étudiants de toute formation et de tout niveau d’étude de s’exprimer sur les sujets environnementaux.