Les habitudes alimentaires ont beaucoup évolué depuis 50 ans. Avec la hausse du niveau de vie dans de nombreux pays, la population a tendance à prendre pour exemple le modèle occidental et à manger plus de viande, de protéines d’origine animale, de produits transformés… Il faut donc nourrir de plus en plus d’animaux et on a besoin, pour cela, de plus en plus de terres cultivables. C’est ce qui explique en partie la déforestation.

Les impacts de la viande

Il faut produire plus d’aliments et consommer plus d’eau pour produire de la viande rouge que de la viande blanche.

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calories végétales sont nécessaires pour produire 1 calorie de viande blanche

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calories végétales sont nécessaires pour produire 1 calorie de viande rouge

Pour pouvoir nourriture toute l’humanité, il est essentiel de modifier les habitudes alimentaires : consommer davantage de fruits et légumes frais, de saison, produits localement et de manière plus respectueuse de l’environnement ainsi que des légumineuses (pois, lentilles, haricots secs…), diminuer la consommation de viande, de lait.

Manger des produits de saison

Dans les sociétés occidentales, on s’est habitué à pouvoir consommer de tout sans toujours se préoccuper de la provenance et de la saison grâce aux importations (par bateau ou avion) et à la production sous serre chauffées.

Le saviez-vous ?

Un fruit ou un légume transporté par avion consomment 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit ou légume produit localement en saison.

Limiter le gaspillage alimentaire

Limiter le gaspillage alimentaire à chaque étape, depuis la culture jusqu’à sa consommation. Les Français jettent en moyenne l’équivalent de 25 kg d’aliments par an dont 5 kg de produits encore emballés.

Dans les pays les plus pauvres, la majorité des pertes a lieu au moment de la récolte (15 à 35 % de perte dans les champs) et au moment de la fabrication, du transport et du stockage (10 à 15 %).

En France, 22 % du gaspillage alimentaire a lieu lors de la production ; 14 % en phase de transformation ; 12 % en phase de distribution puis 52 % en phase de consommation.

ADEME

Améliorer la qualité des sols

Les terres cultivables ont tendance à diminuer à cause de l’urbanisation et de la montée du niveau des océans. La répartition de ces terres par rapport aux populations risque aussi de poser problème. Il existe encore des terres cultivables non exploitées en Afrique centrale et en Amérique du Sud.

Le dérèglement climatique réduit les rendements (sécheresses…), détruit les cultures (fortes pluies, tempêtes, inondations…) et entraîne une désertification de certaines régions.

La qualité des sols se dégrade à cause de la déforestation, de l’agriculture intensive, de pollutions industrielles. Les sols deviennent moins fertiles. Leur conservation devient un défi majeur à l’échelle planétaire.

L’agriculture productiviste (ou intensive) a des limites. Apparue dans la seconde moitié du XXe siècle pour augmenter la productivité et les rendements grâce à la mécanisation de l’agriculture, à l’usage de pesticides et d’engrais, à la sélection végétale et animale, cette façon de produire a des impacts sur l’environnement et parfois sur la santé humaine. Elle consomme beaucoup d’eau pour irriguer mais l’eau douce et potable devient une denrée de plus en plus rare à cause des sécheresses plus fréquentes, de la désertification et de la croissance démographique.

Chiffres clé

70 %

de l’eau douce est utilisée
pour l’agriculture

75 %

des eaux de surface et 57 % des eaux souterraines sont polluées par les pesticides

Consulter l’infographie Cycle de l’eau : Attention aux fuites

Pour limiter les impacts de l’agriculture sur les sols, il est important de :

  • développer l’agriculture biologique qui interdit l’usage d’engrais chimiques de synthèse et des pesticides de synthèse, d’antibiotiques en usage préventif pour les animaux ainsi que d’organismes génétiquement modifiés (OGM).
  • Favoriser l’agriculture raisonnée moins exigeante que l’agriculture biologique. Elle impose entre autres de limiter l’usage de produits engrais et pesticides, d’économiser les ressources en eaux et de pratiquer le tri des déchets. Il n’existe pas de label pour identifier les produits provenant de cette agriculture mais certains produits apportent cette précision sur l’emballage.
  • Opter pour l’agriculture « à haute valeur environnementale » qui garantit que les pratiques agricoles préservent l’écosystème naturel et réduisent au minimum la pression sur l’environnement (sol, eau, biodiversité…).
Logo Haute valeur environnementale

Pour découvrir les labels à privilégier au moment des courses, consulter le site Agir pour la Transition.

Développer l’agriculture vivrière

L’agriculture vivrière, notamment dans les pays en voie de développement, permet aux agriculteurs et à leur famille de consommer leur propre production et de vendre le surplus sur les marchés locaux. Cela évite d’importer certaines denrées et de dépenser de l’énergie pour le transport des récoltes vers d’autres pays.

Un défi réalisable ?

Nourrir l’humanité en 2050 reste encore aujourd’hui une question ouverte. Les chercheurs y travaillent. Mais comme dans tous les domaines, le changement sera possible seulement si tout le monde y participe à sa hauteur, chercheurs, agriculteurs… et consommateurs !

Pour imaginer ce que pourront être nos modes de vie en 2050, vous pouvez consulter cette vidéo :

Transition(s)2050 : les 4 scénarios prospectifs de l’ADEME
Durée : 4:06 minutes

Video Weight: MB

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Pour aller plus loin

Guide « L’alimentation durable en 10 questions »

De nombreuses solutions pour réduire vos impacts environnementaux liés à l’alimentation.

Consulter le guide

ADEME Infos – Toutes les actualités de l’Agence de la transition écologique

Cette interview est tirée du magazine de l’ADEME.

Lire l’interview

Livret – Recettes des 4 saisons

40 recettes à base de légumes et de légumineuses différents en fonction des saisons pour vous aider dans cette démarche.

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Infographie « Des légumes aux petites oignons »

Temps de trempage et de cuisson, conseils de préparation… Tout ce qu’il faut savoir sur les légumes secs.

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Livret « 20 recettes zéro déchet »

Découvrez de délicieuses recettes végétariennes et zéro déchet pour vous régaler en famille.

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Infographie – Alimentation saine et durable : quelle est l’assiette idéale ?

Découvrez les solutions pour allier durabilité, plaisir gustatif et respect de l’environnement.

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