L’énergie que nous utilisons provient encore principalement des énergies fossiles et assez peu des énergies renouvelables mais leur part devrait doubler d’ici à 2030 grâce au développement de l’énergie solaire photovoltaïque, de l’éolien et de la chaleur renouvelable.

En France, les gisements de pétrole et de gaz conventionnel sont limités et en cours d’épuisement, l’exploitation du charbon est économiquement déficitaire et a été abandonnée, il n’y a plus de mine d’uranium en activité, et l’exploitation des gaz de schiste n’a pas été mise en œuvre suite aux débats quant à son impact sur l’environnement.

La France importe donc 98,5 % de son pétrole (Afrique, pays de l’ex-URSS, Moyen-Orient, Mer du Nord), 98 % de son gaz naturel (Norvège, Pays-Bas, Algérie, Russie), tout son charbon (Australie, États-Unis, Afrique du Sud, Colombie) et tout son uranium (Australie, Canada, Gabon, Niger, Russie).

Notre consommation d’énergie primaire est très élevée, et sa diminution doit s’accélérer pour permettre aux renouvelables d’augmenter leur part.

En croissance régulière depuis plusieurs années, les énergies renouvelables ne représentaient encore que 19,1 % de la consommation d’énergie en France en 2020. L’objectif à cette date était de 23 %, et a été porté à 38 % à l’horizon 2038.

Les données clés des énergies renouvelables 2021

Infographie - Les données clés des énergies renouvelables 2021 (transcription détaillée ci-après)

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Les énergies renouvelables disponibles en France

La France détient le 1er gisement éolien, le 5e gisement solaire et la 4e surface forestière d’Europe. De son côté, le biogaz (produit grâce à la méthanisation de déchets agricoles et ménagers) prend une place grandissante dans le mix énergétique.

  • Le bois énergie est la première ressource renouvelable en France (40 % des énergies renouvelables utilisées). Les poêles à bois et poêles à granulé chauffent plus de 6 millions de foyers français. Le bois est également de plus en plus utilisé dans les chaufferies, alimentant des bâtiments entiers et des réseaux de chaleur urbains. De façon plus large, la biomasse permet également de produire d’autres énergies renouvelables comme le biogaz issu de la méthanisation des déchets biodégradables ou les biocarburants.
  • L’hydraulique est la deuxième source d’énergie pour produire de l’électricité après le nucléaire. Les sites favorables aux grands barrages sont aujourd’hui largement équipés et le petit hydraulique peut encore se développer, à condition de maîtriser son impact sur l’environnement. L’énergie des marées n’est exploitée que dans l’usine marémotrice de la Rance.
  • Les pompes à chaleur valorisent la chaleur contenue dans l’air ou le sol pour la transférer dans les logements. Elles représentent aujourd’hui 9 % des énergies renouvelables produites en France. Elles ont un fort potentiel de développement, notamment en substitution des chaudières fioul, ou gaz, ou des radiateurs électriques qui sont moins performants.
  • La géothermie profonde pour le chauffage urbain est exploitable dans certaines zones favorables, en particulier les bassins parisien et aquitain. En ÃŽle-de-France, elle permet d’alimenter plus de 200 000 Ã©quivalents-logements via des réseaux de chaleur, en fournissant une chaleur à bas coût.
  • L’éolien est une technologie mature, fiable et compétitive avec un potentiel de développement encore très important en France. Chaque éolienne produit environ autant d’électricité que la consommation de 1 500 foyers (hors chauffage, et eau chaude sanitaire). En complément de l’éolien terrestre, l’éolien en mer (posé ou flottant) présente également un fort potentiel de développement.
  • L’énergie solaire photovoltaïque est disponible partout sur le territoire, même si sa part dans le mix électrique est aujourd’hui plus faible que l’éolien. Cette filière est dans une dynamique très positive : la puissance installée a doublé ces 5 dernières années. Elle possède encore un potentiel de développement très important sur les bâtiments, notamment en toiture et au sol (préférentiellement sur les terrains délaissés ou en friche).

4 bonnes raisons de développer les énergies renouvelables

1. Augmenter l’indépendance énergétique de la France

Contrairement aux centrales nucléaires ou thermiques à combustible fossile (gaz, fioul, charbon), il n’est pas nécessaire d’importer du combustible pour faire fonctionner les différentes énergies renouvelables.

2. Ã‰mettre moins de gaz à effet de serre

En France, la production d’électricité et de chaleur renouvelable se substitue à celle des centrales et équipements fonctionnant au fioul, au gaz et au charbon. Le recours aux énergies renouvelables produit moins de gaz à effet de serre et de polluants que les énergies fossiles et ne produit pas de déchets nucléaires. Quand elles sont produites au plus près du consommateur, les risques de pénurie d’énergie et les pertes lors du transport d’énergie sont limités.

3. Développer des énergies dont l’exploitation ne présente pas de grand danger

Contrairement au nucléaire (risques d’exploitation, dangerosité des déchets radioactifs) et aux énergies fossiles (pollutions aux hydrocarbures, contribution au changement climatique), les énergies renouvelables ne présentent pas de danger lors de leur exploitation et de leur fin de vie.

4. Développer l’économie locale

Les filières des différentes énergies renouvelables sont créatrices d’emplois sur tout le territoire français, avec des spécificités par régions. Elles ont permis de créer 80 000 emplois directs, dans la fabrication des équipements, leur maintenance, mais aussi de l’approvisionnement pour le bois énergie. Les collectivités et les citoyens des territoires engagés dans une démarche de développement des énergies renouvelables se réapproprient les questions d’énergie et mettent en Å“uvre des solutions concrètes bénéfiques pour l’emploi, le lien social et la protection de leur environnement.

Sur le long terme, les énergies renouvelables sont la forme d’énergie la plus compétitive. Ce sont des énergies incontournables pour le futur.