L’Europe se réchauffe plus vite que le reste du monde

L’Europe se réchauffe deux fois plus vite

Ce phénomène s’explique par la proximité de l’Europe avec l’Arctique, une région qui se réchauffe très vite à cause de la fonte de la banquise qui réduit l’effet albédo. De plus, l’Europe est exposée à des flux d’air chaud venant du sud qui amplifient la hausse des températures. Enfin, contrairement à d’autres continents entourés par des océans, l’Europe est principalement constituée de terres sans accès à la mer et ces terres emmagasinent plus de chaleur que les océans.

Plus de sécheresses, plus d’inondations

Avec des températures qui augmentent, l’eau s’évapore plus rapidement et le régime des précipitations est bouleversé.

Dans certaines régions, les sécheresses sont plus fréquentes. Le manque de pluie affecte les récoltes agricoles et limite l’accès à l’eau potable, notamment dans le sud de l’Europe. De plus, la sécheresse assèche les sols et favorise les incendies de forêt, qui deviennent de plus en plus fréquents en été.

Dans d’autres régions, l’humidité accumulée dans l’air se libère brusquement et peut déverser en quelques heures l’équivalent de plusieurs mois de précipitations. Ces événements entraînent des crues soudaines et des inondations dévastatrices.

Les côtes menacées par la montée du niveau de la mer

Les côtes européennes sont menacées par la montée du niveau de la mer à cause de la fonte des glaces et de la dilatation des océans : en augmentant en température, l’eau se dilate, ce qui fait grimper son volume. D’ici la fin du siècle, certaines régions côtières risquent d’être submergées, notamment au nord de l’Europe (Pays-Bas, Belgique, Danemark, Royaume-Uni).

Des infrastructures mises en danger

Chaque année, les sécheresses, les inondations et les tempêtes causent des milliards d’euros de dégâts aux infrastructures qui ne sont pas adaptées. Les fortes chaleurs entraînent la dilatation des matériaux comme le bitume et les rails, ce qui dégrade les routes et les voies ferrées. En période de sécheresse, la baisse du volume d’eau dans les sols entraîne une rétractation des sols argileux et affecte la stabilité des fondations des bâtiments et des infrastructures. Les inondations peuvent submerger et détruire les routes, les ponts, les réseaux d’assainissement et de nombreux bâtiments.

Des risques pour la santé et plus d’inégalités

Les canicules plus fréquentes et plus intenses représentent un réel danger pour les populations les plus fragiles, notamment pour les personnes âgées et les jeunes enfants ou encore pour les personnes malades.

Par ailleurs, le dérèglement climatique favorise la propagation de maladies transmises par l’eau, les aliments ou les animaux. ll affecte aussi la santé mentale, en générant de l’angoisse face aux catastrophes climatiques.

Les populations les plus pauvres sont les plus touchées, car elles ont moins de moyens pour se protéger, se soigner ou reconstruire leur habitat après un sinistre.