La low-tech, qu’est-ce que c’est ?
Faire cuire ses plats dans un four solaire, faire du sport et en même temps laver son linge (pédaler permet de faire tourner le tambour de la machine), conserver ses aliments dans un frigo naturel… et si cela devenait nos habitudes du quotidien ? Toutes ces inventions ont un point commun : elles sont issues de la démarche low-tech.
Le saviez-vous ?
Un four solaire fonctionne uniquement avec le rayonnement du soleil et sa fabrication demande très peu de matériel.
Grâce à des panneaux réfléchissants qui concentrent le rayonnement du soleil sur une vitre, le rayonnement va être transformé en chaleur qui va réchauffer une boîte. En mettant des aliments dans cette boîte, ils seront cuits comme dans un four traditionnel. Certaines boulangeries utilisent déjà ce type de four solaire.
Il n’existe pas de définition universelle de la low-tech, tant les sujets et les acteurs qu’elle regroupe sont nombreux, mais par exemple, le Low Tech Lab définit le concept ainsi : « La low-tech qualifie des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie et même des courants de pensée, qui intègrent la technologie selon trois grands principes : utile, accessible et durable ».
Certaines démarches low-tech utilisent des technologies de pointe, comme la modélisation 3D.
La low-tech n’est pas un rejet de la technologie et du progrès. C’est au contraire une démarche tournée vers le futur, le progrès durable et l’innovation.
101
c’est le nombre de pays dans lesquels des initiatives low-tech sont utilisées quotidiennement
765
initiatives sont recensées par le Low-tech lab, dans le monde entier
Source : Low Tech Lab
Les grands principes de la low-tech
L’utilité : les technologies doivent répondre à des besoins réels – bien que ceux-ci soient difficiles à définir. La tendance est à l’inverse de la gadgétisation qui a envahi notre quotidien. A-t-on vraiment besoin d’un parasol ou d’un collier de chien connecté ?
L’accessibilité : cette notion peut être comprise de plusieurs manières :
- La compréhensibilité qui permet aux personnes de comprendre facilement comment fonctionne la technologie et comment l’utiliser.
- La simplicité : pas besoin d’usines très sophistiquées pour produire un objet low-tech même si pour le concevoir il a fallu beaucoup de connaissances et de savoir-faire.
L’accès à l’autonomie : les technologies peuvent être reproduites et réparées par les utilisateurs sans dépendre de prestations de réparation, d’entretien spécifiques. Fabriquer des objets soi-même peut même être une source d’épanouissement pour les personnes.
La durabilité :
- Un faible impact environnemental dû à une moindre consommation de ressources matérielles et énergétiques.
- Une sollicitation la plus faible possible des matières premières pour tenir compte de leur disponibilité.
- Des objets pérennes (solides, réparables grâce à un accès facilité aux plans de construction et aux éventuelles pièces manquantes.) qui ne doivent pas être renouvelés trop rapidement.
La localité : qui dépend beaucoup de la technologie. Cela peut se concerner une commune, une région ou un pays. L’idée est de produire le plus localement possible.
Des exemples de low-tech
Créer une biosphère pour vivre dans le désert au Mexique
En 2020, Corentin et Caroline décident de concevoir une biosphère dans un milieu aride et isolé où le sol est incultivable et où il n’y a d’accès à l’eau douce ni à l’électricité. Pourquoi ce choix ? Les milieux arides s’étendent chaque année. Actuellement les surfaces terrestres dites arides couvrent 41 % de la planète et concernent un habitant sur trois. Ces conditions climatiques difficiles concernent donc de plus en plus de monde, mais cette contrainte est stimulante pour mettre au point un écosystème économe en eau et le plus autonome possible.
Découvrez le film de l’aventure de Corentin et Caroline dans leur biosphère du désert
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Concevoir des véhicules du futur avec l’Extrême Défi
Ce défi piloté par des experts de l’Agence de la Transition écologique (ADEME) a été lancé à des entreprises, des étudiants, des associations, des citoyens testeurs.
Son objectif : développer de nouveaux types de véhicules pour le futur et qui ne ressembleront pas aux voitures que l’on utilisent aujourd’hui. Ces nouveaux véhicules éco-conçus, plus légers, simples et moins chers ne consommeront presque pas de carburants.
Découvrez-en plus en consultant le site de l’Extrême Défi
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Pour aller plus loin
Vidéo – De Brest à Istanbul à vélo solaire
Un cycliste parcourt de Brest à Istanbul sur un vélo équipé de panneaux solaires pour sensibiliser à la mobilité durable. Cette aventure montre l’importance des énergies renouvelables dans les déplacements à long terme.
Vidéo – Le cycle de vie d’un objet, qu’est-ce que c’est ?
Cette vidéo explique le cycle de vie d’un produit, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à son recyclage, en passant par sa fabrication, son utilisation et son élimination. Cela permet de mieux comprendre l’impact environnemental de chaque étape et l’importance de privilégier des choix plus durables.
Article – Le numérique responsable, c’est quoi ?
Le numérique responsable, selon M Ta Terre, vise à réduire l’impact écologique des outils numériques tout en adoptant des pratiques éthiques et durables. Cela inclut la sobriété numérique, la gestion des déchets électroniques et l’optimisation de l’énergie consommée par les technologies.