La pollution de l’air

Qu’est-ce qui pollue l’air ?

Des polluants atmosphériques sont présents tout autour de nous, dans l’air des villes et des campagnes mais aussi dans l’air des logements et de tous les bâtiments où nous passons une grande majorité de notre temps :

• Les particules fines : ce sont les plus dangereuses pour la santé car elles pénètrent facilement et durablement dans les poumons.
• Les composés organiques volatils (COV) : benzène, formaldéhyde, isoprène… Certains sont reconnus cancérigènes.
• Les polluants organiques persistants (POP) dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
• Les métaux lourds : plomb, mercure, cadmium, nickel…
• Les polluants biologiques : légionelles, pollens, moisissures.
• Certains gaz : les oxydes d’azote (NO_x) qui regroupent le dioxyde d’azote (NO₂) et le monoxyde d’azote (NO), l’ozone troposphérique (O₃), l’ammoniac (NH₃), le dioxyde de soufre (SO₂), le monoxyde de carbone (CO).

La pollution de l’air peut être d’origine naturelle, comme le pollen ou les poussières en cas d’éruption volcanique, mais elle est majoritairement issue des activités humaines : des transports, du chauff­age des bâtiments, de l’agriculture, des industries, de la production d’énergie ou encore des déchets brûlés dans un jardin ou un champ par exemple.

Où l’air est-il le plus pollué ?

La pollution de l’air se concentre majoritairement dans les villes où vivent 80 % des Français.

Cependant, elle est également présente à la campagne et dans les vallées de montagnes, particulièrement sous forme de pesticides, d’ozone, d’ammoniac et de particules.

Et comme les polluants sont volatils, ils peuvent circuler vers des zones éloignées de leurs lieux d’émissions. Les polluants émis en ville peuvent donc se retrouver à la campagne, et inversement.

Quelles conséquences sur la santé ?

Les polluants dans l’air sont dangereux pour la santé humaine parce qu’ils pénètrent les organismes, par leur taille microscopique.

Lire la transcription détaillée de l’infographie « La taille des particules fines : quelques repères » (PDF - 47,20 Ko)

Le plus dangereux pour la santé est de respirer sur une longue période un air pollué, bien plus que d’être exposé ponctuellement à un pic de pollution aux particules ou à l’ozone.

ADEME

Lorsqu’on est exposé à un air pollué, on peut en ressentir immédiatement des symptômes comme de la gêne, des picotements des yeux, une irritation du nez et de la gorge ou encore des nausées, des troubles respiratoires, des allergies. Dans certains cas très graves, cela peut entraîner une détresse respiratoire voire un décès.
Tous les effets sont aggravés si on est exposé longtemps. Une longue exposition peut être à l’origine de cancers et de maladies cardiovasculaires, respiratoires ou neurologiques.

Quels effets sur l’environnement ?

Les végétaux sont très sensibles aux polluants, en particulier à l’ozone. Les feuilles peuvent se nécroser et la croissance des plantes se ralentir. La pollution de l’air peut donc faire baisser les rendements agricoles et la qualité des produits.

Les excès de dépôts azotés perturbent les cours d’eau en entraînant la prolifération d’algues dans les rivières par exemple. Ce phénomène pourrait entraîner une perte de biodiversité de 10 % à l’horizon 2100.

La pollution de l’air salit et dégrade les matériaux et les bâtiments. Sur certains très vieux bâtiments, la pierre ou le bois sont dégradés de façon irréversible.

Que fait-on pour réduire la pollution de l’air ?

On arrête les feux de cheminée. Et oui, un feu de cheminée, c’est joli mais ça ne chauffe pas vraiment une pièce et ça pollue beaucoup ! Alors que les poêles à bois modernes restituent plus de 95 % de la chaleur dans la pièce en émettant peu de polluants grâce à une combustion optimum du bois.

On installe des pistes cyclables et des voies piétonnières car plus on limite le trafic routier plus la qualité de l’air s’améliore. Certaines villes créent des centres-villes ou des rues sans voitures notamment dans les rues où il y a des écoles. On encourage aussi les citoyens à se passer de leur voiture et à pratiquer l’éco-conduite pour moins user les pneus (qui émettent des particules) et à moins consommer de carburant.

On renforce les exigences envers les industriels grâce à des normes, des directives ou des taxes sur les émissions polluantes. Les industriels sont alors incités à utiliser des technologies moins polluantes.

On ne brûle jamais de déchets verts (feuilles mortes, branchages, tontes de pelouses…) à l’air libre. Leur combustion dégage des polluants toxiques comme des particules ou du monoxyde de carbone.

On n’utilise pas de produits ménagers très odorants. Ni de bougies ou d’encens. Tous ces produits émettent des composés organiques volatils qui polluent l’air de la maison.
Vidéo – Qu’est-il préférable d’utiliser entre un spray, une bougie et de l’encens ?

On ne fume pas dans la maison et on aère bien sa maison tous les jours.
Article – Pourquoi est-il conseillé d’aérer son logement tous les jours ?

Pour aller plus loin