Des menus trop riches
Aujourd’hui plus diversifiée, notre alimentation est aussi plus riche en graisses, en sucres et sel qui, couplés à plus de sédentarité, favorisent les maladies chroniques telles que le diabète de type 2.
Quant aux produits ultra-transformés, souvent gras, sucrés ou salés, ils contiennent aussi de nombreux additifs comme les colorants, émulsifiants, conservateurs, que l’on retrouve dans la liste des ingrédients avec la lettre E suivie de trois chiffres. Parce qu’on ne connaît pas encore précisément leur impact sur la santé humaine, il est conseillé de réduire leur consommation et de privilégier par précaution les produits sans additifs ou avec la liste d’additifs la plus courte possible.
Les effets de toutes ces substances chimiques peuvent entrainer une dégradation des défenses immunitaires et du microbiote intestinal, fatigue, maladies… Sans compter les impacts sur l’environnement : plus un produit est transformé, emballé, réfrigéré, plus il consomme d’énergie pour sa préparation et sa conservation, et de matières premières pour son emballage (qu’il faudra ensuite collecter et recycler…).
Autre aliment à limiter : la viande (porc, bœuf, veau, mouton, agneau et abats). Consommée en excès, la viande et la charcuterie augmentent le risque de cancer colo-rectal et son empreinte environnemental est particulièrement lourde surtout pour la viande rouge. Mieux vaut donc éviter de manger de la viande tous les jours et privilégier la viande blanche (volaille). Pour les adultes, limitez la quantité de viande à 500 g par semaine et la charcuterie à 15 g par semaine.
Le saviez-vous ?
Notre alimentation est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre.
Pour aller plus loin
Article « Quel est l’impact de notre alimentation sur l’environnement ? »
Notre façon de nous nourrir affecte notre planète mais nous avons le pouvoir d’influer sur toute la chaîne. Petit diagnostic pour s’en persuader.
Article « Manger local et de saison : pourquoi c’est essentiel ? »
Pas toujours facile de savoir la bonne période pour consommer le bon aliment. Heureusement, il y a des outils pour nous aider !
Site « Manger Bouger »
Retrouver tous les conseils pour bouger mieux et bouger plus !
Quels sont les meilleurs aliments pour l’environnement et pour sa santé ?
Favorisez plutôt les fruits (entiers plutôt qu’en jus) et légumes ! Ils contiennent de nombreux
nutriments essentiels (fibres, minéraux, vitamines…). Le Haut Conseil de la santé publique conseille d’ailleurs cinq portions par jour. Autres recommandations : des produits céréaliers (riches en fibres) tous les jours, des légumes secs au moins deux fois par semaine, des matières grasses qualitatives (huile de colza, de noix, d’olive…) et de l’eau à volonté !
Pois, haricots secs, soja, lentilles… Aussi appelés «légumineuses», ils n’ont que des vertus ! Ils sont bons pour la santé : protégés des produits chimiques par une gousse ou une coque, riches en fibres, protéines, vitamines et minéraux, ils sont encore plus faciles à assimiler accompagnés de céréales complètes. Ils sont aussi bons pour l’environnement car les plants de légumes secs fixent l’azote de l’air dans leurs racines, l’utilisent pour leur croissance (nécessitant moins d’engrais) et en restituent une partie au sol. Sources de protéines et associés à des céréales, ils peuvent remplacer la viande, le poisson ou les laitages.
Pour aller plus loin
Infographie « Les légumes secs aux petits oignons »
Temps de trempage et de cuisson, conseils de préparation… Tout ce qu’il faut savoir sur les légumes secs.
Recettes des 4 saisons à base de légumes et légumineuses
Découvrez 40 recettes à base de légumes et de légumineuses de saison pour vous aider dans cette démarche.
Privilégier la qualité à la quantité
Pour se nourrir sans excès et éviter de jeter, mieux vaut acheter les justes quantités. Premiers réflexes : établir ses menus à l’avance et dresser une liste de courses après un petit inventaire des placards et du réfrigérateur. En rayons, regardez bien les dates de péremption et évitez les lots trop volumineux. Privilégiez aussi le « vrac » : c’est moins d’emballage (surtout lorsqu’on utilise des contenants) et c’est juste ce qu’il faut de produits.
Chiffres clés
30 kg
d’aliments encore consommables sont jetés
par an
7 kg
sont encore emballés
Optez pour des produits locaux et de saison
Plus frais, plus nutritifs et plus goûteux, ils ont aussi l’avantage de nécessiter moins de transport et de soutenir l’économie locale.
Autre bonne option : les produits issus de l’agriculture biologique qui garantissent que les fruits et légumes sont cultivés dans le respect de la biodiversité, sans produits chimiques (pesticides et herbicides, engrais) et sans OGM.
Bien conserver les aliments
En plus de limiter les gaspillages, une bonne conservation préserve les qualités nutritionnelles et évite les risques d’intoxications alimentaires (staphylocoques dorés, salmonelles…). Les aliments les plus sensibles sont les produits réfrigérés et congelés. Quelques bons réflexes pour éviter toute rupture de la chaine du froid : utiliser des sacs isothermes, acheter les surgelés en dernier lors des courses et les ranger en premier en rentrant à la maison.
Pensez à bien ranger vos denrées, plats ou restes dans des contenants fermés (boîtes ou bocaux en verre par exemple) avant de les mettre au réfrigérateur.
Chiffres clés
4 et 5 °C
températures idéales pour le réfrigérateur
-18 °C
pour le congélateur
Tous les produits n’ont pas besoin d’aller au réfrigérateur. Certains peuvent même perdre en qualité (tomates, concombres, courgettes, haricots verts, fruits exotiques…). Pour faire murir les fruits et les légumes, laissez-les à l’air ambiant dans un endroit frais et sec. Et au réfrigérateur comme dans les placards, mettez en évidence les produits à consommer le plus rapidement, pour ne pas dépasser les dates de consommation.
Déchets alimentaires place au compostage !
Vous avez jardin ?
- Le compostage en bac est la solution la plus courante.
- Le compostage en tas est aussi possible si vous avez de la place
Pas de jardin ?
- Le compostage partagé, composé de plusieurs bacs, se pratique avec ses voisins de quartier ou en pied d’immeubles.
- Le lombricomposteur, nettement moins volumineux, peut se glisser à l’intérieur du logement, sur une terrasse ou un balcon.
Près de 40 %
des ordures ménages sont composées de déchets organiques
Pour aller plus loin
Guide « Préserver sa santé et la planète »
Retrouvez des solutions pour adopter des pratiques quotidiennes bonnes pour votre santé et pour l’environnement.
Vidéo « Le Gaspillage Alimentaire »
De la production à la transformation, de nombreux produits alimentaires sont gaspillés. Des solutions existent pour limiter les déchets !