C’est quoi le développement durable ?
Dans les années 70, un grand nombre d’experts et de scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’impact de l’activité des hommes sur la planète. Depuis la révolution industrielle, notre société a connu un développement sans précédent, mais sans véritablement en mesurer les conséquences de l’évolution de son mode de vie. À cela se sont ajoutés :
- l’accélération des échanges avec le reste du monde (la mondialisation)
- l’accroissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres
- les prévisions de croissance démographiques qui visent à 10 milliards d’habitants sur la planète d’ici 2100
C’est pourquoi il est urgent de trouver un nouveau modèle : le développement durable. Les sociétés humaines vont devoir entrer dans une transition pour vivre dans un monde plus équitable, en bonne santé et en respectant l’environnement et tous les êtres vivants.
Le saviez-vous ?
Le développement durable vient du rapprochement de deux mots, qui mis bout à bout définissent un modèle d’organisation de la société :
- par développement on entend l’amélioration des performances (économiques, sociales etc…) d’une société
- le terme durable caractérise une chose qui tient dans la durée, qui est stable et résistant
Le développement durable est un mode d’organisation de la société pour répondre le plus efficacement possible aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Les trois piliers du développement durable
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Une nouvelle façon de produire et de consommer
Nous achetons beaucoup d’objets et nous les gardons de moins en moins longtemps. Pour les fabriquer, il faut exploiter des matières premières et des ressources qui se raréfient. Les déchets générés sont nombreux et ne sont pas tous recyclables et lorsque c’est le cas, pas indéfiniment. La pollution de notre environnement (air, sols, eau) est majeure.
Depuis la révolution industrielle, notre modèle économique est principalement linéaire : les ressources naturelles sont extraites en continu et en quantité croissante pour produire des biens et services, consommés puis jetés en fin d’usage. Aujourd’hui, il est nécessaire et possible de changer de modèle,en limitant notre consommation, en utilisant le moins de ressources possible, en réutilisant et recyclant ce qui peut l’être, en ne produisant plus pour jeter rapidement…
On voit se développer une économie plus locale (achats directs à des producteurs de sa région par exemple), une économie plus collaborative (explosion des achats d’occasion par exemple), une économie plus circulaire (recyclage, réutilisation, valorisation des objets dont nous n’avons plus l’utilité).
Le saviez-vous ?
Un nouveau modèle économique émerge depuis quelques années : l’économie sociale et solidaire (ESS). Leur modèle d’organisation est basé sur la coopération des membres et la solidarité avec un mode de gouvernance respectueux de tous les salariés (notamment dans les prises de décision les plus démocratique possible) :
- les associations : actions collectives d’individus pour la mise en commun de bénéfices
- les coopératives : les membres sont associés financièrement à la structure et participent à la gouvernance démocratique de celle-ci « une personne, une voix »
- les mutuelles : à but non lucratifs, actrices de la santé
- les fondations créées par des donations pour œuvrer pour l’intérêt général
- les entreprises commerciales d’utilité sociale : respectent les principes fondamentaux de l’ESS et ont une finalité sociale prioritaire par rapport aux objectifs économiques
Un même objectif pour toutes ces entreprises : améliorer la qualité de vie des individus dans leur quotidien en développant les valeurs de partage, d’écoute, de proximité et de développement durable.
Un facteur de cohésion sociale
Avec le développement durable, les êtres humains ont une place plus importante dans les décisions et stratégies de développement.
Depuis quelques années, ce sont développés par exemple des jardins partagés et des potagers urbains qui sont une belle illustration d’une initiative de développement durable. En ville, ce n’est pas toujours évident d’entretenir un lien avec la nature et de pratiquer des activités en plein air. Les jardins partagés sont des espaces verts entretenus et cultivés par les habitants d’un quartier. Souvent gérés par des associations ou collectifs de riverains, ce sont des lieux de vie et de rencontre qui mettent en relation les différents acteurs de la vie du quartier : écoles, maisons de retraites, hôpitaux etc…
En plus de ramener la nature en plein cœur de la ville, cela crée du lien social et les échanges intergénérationnels et culturels.
Un moyen de repenser l’aménagement des territoires
Aujourd’hui, de nombreuses réflexions et actions sont menées pour rendre nos villes plus durables et agréables à vivre sans les étendre davantage. En effet, depuis la fin des années 1960, les villes s’étendent notamment pour accueillir une population de plus en plus nombreuse. Cet étalement urbain a des répercussions sur notre vie et notre environnement : réduction des terres naturelles et agricoles, détérioration de la biodiversité, augmentation des risques d’inondations (car l’eau ne peut plus pénétrer dans des sols imperméabilisés), difficulté à créer de la fraîcheur en ville en période de forte chaleur, dégâts importants lors de catastrophes naturelles plus fréquentes…
Pour mieux intégrer les principes de développement durable, les villes développent des écoquartiers :
- les bâtiments sont éco-construits : ils consomment peu d’énergie et émettent peu de CO2, l’utilisation des énergies renouvelables est favorisée pour se chauffer et s’éclairer
- les infrastructures sont optimisées pour limiter l’usage de la voiture : les habitants ont recours au maximum à des modes de déplacement non polluants, le travail, les commerces et les écoles sont à proximité, de nombreux espaces piétons sont prévus
- la nature est omniprésente : l’espace de vie n’est pas trop dense, les bâtiments sont bas, de nombreux espaces verts (parc, coulées vertes…) sont intégrés à l’architecture du quartier
- la cohésion et la mixité sociale sont stimulées : les décisions qui concernent le quartier sont prises avec l’ensemble des habitants, de nombreuses activités sont organisées (compostage collectif, jardin partagés, activités sportives et culturelles en commun, etc.)
Pour aller plus loin
Carte interactive – Les écoquartiers présents en France
Explorez la France sous un nouvel angle écologique avec notre carte interactive ! Découvrez les écoquartiers qui contribuent à un avenir plus durable dans tout le pays.
Une réponse à l’essor du tourisme dans le monde ?
La multiplication des voyages augmentent les émissions de gaz à effet de serre. De plus, dans certains pays, les infrastructures permettant de traiter l’eau et les déchets ne sont pas encore installées. Un tourisme plus durable est en train de se développer.
Le tourisme durable peut être une solution. Il s’oppose au tourisme de masse et reprend les fondements du développement durable. C’est une forme de tourisme qui doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable économiquement et équitable sur le plan social en soutenant l’économie locale.
Pour les touristes, c’est une façon de visiter un pays en découvrant sa nature, ses espèces et sa culture tout en respectant son environnement et ses habitants. Cette pratique cherche à minimiser les conséquences négatives du tourisme sur l’environnement naturel et socioculturel.
Des indicateurs pour mesurer les progrès
L’Indice de développement humain (IDH)
L’indice de développement humain (IDH) permet de mesurer dans un pays ou une région la qualité de vie moyenne, et pas seulement la production économique et la richesse financière. Cet indicateur tient compte de différents critères tels que le taux d’éducation, l’espérance de vie, le niveau de vie…
Il est compris entre 0 (très mauvais) et 1 (très bon). L’IDH a été créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990 Il s’agit aujourd’hui du principal indicateur utilisé pour mesurer le bien-être individuel et collectif dans une région donnée.
L’empreinte écologique
Il s’agit de l’estimation de nos besoins humains (logement, énergie, consommation, alimentation, etc.) par rapport aux capacités de la Terre à y répondre à long terme tout en tenant compte de la surface d’accueil et des ressources naturelles disponibles, calculées en « hectares globaux disponibles ».
Lorsque les besoins de l’humanité dépassent les capacités de la Terre, les écosystèmes et les ressources naturelles ne sont plus capables de se régénérer pleinement. Cela entraîne leur dégradation, leur raréfaction, voire leur disparition. Dès lors, l’humanité puise dans des réserves qui ne seront plus disponibles aux générations futures.
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planètes auraient été nécessaires en 2022 si l’ensemble de la planète avait vécu comme les Français
Pour aller plus loin
Infographie – 2 août 2023 : jour du dépassement
Depuis le 2 août, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an…
Site – Nos gestes climats
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